vous pourrez lire ci dessous l'extrait d'un article réalisé par Emmanuelle Pirat, journaliste:
Rendre le sport accessible à tous. L’ambition est louable.
Sauf que par sa stratégie de réduction des coûts à tout prix, Decathlon essore aussi ses salariés.
Un modèle économique low-cost qui impose de faire toujours plus avec toujours moins.
Et qui finit par écœurer bon nombre de «décathloniens», qui, une fois rincés,
sont impitoyablement poussés vers la sortie. Une rude école.
Decathlon, ton management impitoyable
C’est le côté pseudo «cool » de Decathlon :
du vendeur au responsable de magasin, tout le monde se tutoie. Un management aux forts accents de «on est tous potes », entretenu par les soirées et les sorties sportives (karting, accrobranche, ski et autres week-ends en montagne), que les décathloniens sont chaudement invités à partager.
« On boit des coups,on fait la fête entre collègues... ça convient parfaitement tant que tu es célibataire et sans attache. Mais dès que tu as une famille, ça se complique. Si tu préfères passer les soirées avec elle, tu es rapidement mis à l’écart. Si tu ne participes pas aux soirées, on te dit : tu ne t’intègres pas assez », explique Olivier, précisant qu’à ce motif il s’est vu refuser une promotion.
C’est l’autre face du management de Decathlon : sous le tutoiement, les méthodes sont brutales. Avec, en toile de fond, un mode de culpabilisation permanente des salariés, aux limites d’une certaine perversité. Comme ces «entretiens individuels de développement » (EID), mensuels, pour faire le point sur les objectifs. Ils donnent lieu à un document rédigé et signé du salarié.Le mois suivant, on évalue ce qui a été respecté ou pas.
« L’entreprise valorise ces entretiens comme un moment d’expression pour ses salariés.
Or, ils sont utilisés pour évoquer la vie privée de chacun. Ils doivent y détailler leurs “plaisirs” et leurs “déplaisirs”. Ce sont autant d’éléments que la direction pourra réutiliser quand elle voudra se séparerdes personnes. Elle saura où appuyer pour faire mal », relève Christophe Levier, le DSC-CFDT. Pour de nombreux salariés, les EID sont devenus un véritable calvaire. « J’y vais la boule au ventre.
Pendant 4 heures,on fait la liste de tout ce qui ne va pas. On me culpabilise sur mes objectifs non atteints, alorsque je n’ai tout simplement pas assez d’effectifs dans mon rayon », explique Catherine, en soulignant combiences méthodes l’ont «cassée», et lui ont fait perdre toute confiance en elle. « On remet en cause votre compétence alors qu’on ne nous donne pas les moyens », ajoute David, cadre à Alès, complètement écœuré du système.
Dans l’entreprise où on vous demande de « pisser bleu », autrement dit de « vivre Decathlon », tous ceux qui refusent d’entrer dans le moule, où qui sont trop essorés pour y rester, se voient irrémédiablement mettre sur la touche... puis droit vers la sortie.
Chez Decathlon, on exige d’être à fond…
Le management, lui, n’y met pas les formes.
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