Vous pourrez lire ci-dessous les deux courriers envoyés à Décathlon sur une demande de négociation sur la souffrance et le stress au travail, qui sont toujours sans réponses à ce jour de la part de la Direction de Décathlon : est-ce Tabou chez Décathlon??????????
Ce sujet touche de plus en plus de salariés de Décathlon. Contrairement à ce que peuvent penser certains, ce n’est pas un effet de mode type « France Télécom » mais bien une réalité.
Comment expliquer plus de 3900 démissions rien qu’en 2008…
Comment expliquer un tel turn-over (plus de 30%/an) et une ancienneté moyenne si jeune (moins de 5 ans)…Non, il n’y a pas de produit « magique » qui évite aux salariés de Décathlon de vieillir : il parait qu’ils souhaitent juste s’épanouir ailleurs et préfèrent donc quitter Décathlon…
Si vous vous sentez concernés, contactez-nous : cfdtdecathlon@hotmail.fr
Lyon, le 2 octobre 2009
M.
Responsable des Relations Sociales
DECATHLON
Objet : Demande de négociation
Monsieur,
Nous sollicitons par la présente l’organisation rapide d’une négociation sur les thèmes « stress, souffrance et harcèlement moral au travail».
En effet, actuellement nous sommes contactés trop régulièrement par des salariés travaillant dans des conditions morales inquiétantes.
Comptant sur votre diligence,
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.
pour la CGT pour l’UNSA-SNAD pour la CFDT
pour la CFTC pour la FEC CGT-FO
Mr
Responsable des relations
Sociales
DG France Campus BV1
4 Bd de Mons
BP 299
59 665 Villeneuve D’Ascq
Le 11 octobre 2009
Copie à :
DG France
DDTEFP du Nord
Monsieur,
Une demande d’ouverture de négociation sur le stress au travail, vous a été demandé par l’ensemble des organisations syndicales de l’entreprise la CGT, l’UNSA-SNAD, CFDT, CFTC, FO-CGT et est restée sans réponse de votre part.
Cette demande fait suite à deux paramètres du bilan social qui font ressortir un taux d’absentéisme en augmentation toutes catégories socioprofessionnelles et un turn-over très important, en augmentation également, lié principalement à des démissions. Ces 2 paramètres nous alertent et mettent en évidence que la santé mentale et physique de certains salariés est menacée, sommes toute liée au stress au travail.
Or je vous rappel qu’en vertu de la directive cadre 89/391 concernant la mise en œuvre des mesures visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs au travail, et des article L. 4121-1 à 5 du CT, les employeurs doivent prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Cette obligation couvre également les problèmes de stress au travail dans la mesure où ils présentent un risque pour la santé et la sécurité.
Vous ignorez tout ceci au regard de témoignages de salariés (cadres, employés) qui sont aux bords de la dépression.
Nous en voulons, pour exemple, des propos tenus par un salarié qui se plaint de l’attitude et du management de la Direction :
« Il m’a profondément déçu dans ses propos. Pour lui je pourrais finir entre quatre planches, ce ne serai qu’un phénomène de mode dû au caractère médiatique de la situation préoccupante à France Télécom ».
Une entreprise comme la notre ne peut continuer à fermer les yeux sur l’évidence que certains facteurs mettent les salariés en situation de stress au travail :
- L’organisation et les processus de travail tels que les aménagement du temps de travail (ex : déménagement, inventaire de nuit avec reprise du travail dans la journée), un dépassement excessifs et systématiques d’horaires (notamment les responsables de rayon), une autonomie très forte, une mauvaise adéquation du travail à la capacité ou aux moyens mis à disposition des travailleurs (notamment en effectif), une charge de travail réelle manifestement excessive, des objectifs disproportionnés, une mise sous pression systématique qui constitue un mode de management.
- D’autres plus subjectifs tels que l’impression de ne pouvoir faire face à une situation, perception d’un manque de soutien et des difficultés à concilier vie personnelle et vie professionnelle.
En appelant à votre bon sens, dans l’intérêt de préserver la santé mentale et physique
des salariés de l’entreprise et devant l’urgence de la situation, nous vous demandons de
répondre favorablement à l’ouverture de négociations sur le stress au travail.
Pour mémoire, je vous rappel un arrêté du 23 avril 2009 portant extension d’un
Accord National Interprofessionnel sur le stress au travail :
Article 1 :
Sont rendues obligatoires, pour tous les employeurs et tous les salariés compris dans son
champ d’application, les dispositions de l’ Accord National Interprofessionnel sur le stress au
travail du 2 juillet 2008.
Article 2 :
L’extension des effets et sanctions de l’ Accord National Interprofessionnel susvisé est faîte à
dater de la publication du présent arrêté pour la durée restant à courir et aux conditions
prévues par le dit Accord National Interprofessionnel.
Dans l’attente de négociation à venir, veuillez agréer monsieur, l’expression de mes
Sentiments distingués.
pour la CGT pour l’UNSA-SNAD pour la CFDT
pour la CFTC pour la FEC CGT-FO